« Encore les larmes aux yeux » Interview – Le Quotidien

« Encore les larmes aux yeux »

Après avoir brillé lors de la première émission de The Voice samedi soir sur TF1, Emma Shaka est rentrée à La Réunion hier matin. Entretien exclusif avec une rockeuse tamponnaise toujours émue, mais qui garde les pieds sur terre.

Le Quotidien de la Réunion – mardi 14/01/14
La saison 3 de The Voice, émission la plus regardée de France, a démarré samedi soir sur TF1. Près de 10 millions de téléspectateurs y ont découvert Emma Shaka, chanteuse bien connue de la scène rock réunionnaise, qui a convaincu les coachs Florent Pagny et Jennifer avec sa reprise tout en puissance de Purple Rain (Prince). À peine de retour sur son île, la chanteuse tamponnaise nous a livré ses premières impressions.
– Vous venez d’atterrir, mais êtes-vous redescendue de votre petit nuage?
Non, toujours pas ! C’est un truc de malade ce qui m’arrive. Je suis super heureuse et complètement bouleversée. Toujours aussi émue. Quand quelqu’un comme Florent Pagny vous dit que « vous envoyez sa race », c’est énorme!
– Vous êtes rentrée à La Réunion ce matin (lundi matin, ndlr), mais rassurez-nous, The Voice ne fait que commencer?
Oui, je suis arrivée ce matin. Pour l’instant, j’ai passé les auditions à l’aveugle. La prochaine étape, ce sont les battles. Je n’ai pas encore reçu le calendrier, mais je stresse déjà, car le choix de la chanson peut être décisif.
– Vous avez voulu garder le secret de votre participation jusqu’au bout. Il paraît que même votre maman ne savait pas. Pourquoi ?
Tout simplement parce que je voulais qu’elle le voit avec toute la magie de l’émission et vrai- ment, l’effet surprise a été de taille. Elle est très heureuse de ma prestation et tellement fière de moi que j’en ai encore les larmes aux yeux.
– Tout le monde a salué la qualité de votre prestation : comment s’est fait le choix du titre ?
Oui, c’est hallucinant d’avoir eu autant de bonnes critiques de la part des quatre coachs. Je n’avais jamais chanté cette chan- son lors de mes concerts. C’est un morceau qui me rappelle beaucoup de souvenirs d’ado. J’ai donc proposé le titre, mais le choix était risqué car toucher à Prince, ça demande beaucoup d’audace, comme dit Garou.
– Vous sembliez terriblement stressée sur les premières me- sures et puis, tout à coup, vous avez envoyé, vous vous êtes libérée, c’est ça ?
Oui, carrément. Quand je suis montée sur scène, je me suis dit « Woh… Ah ouais, quand même ». Voir les quatre fauteuils de dos et se dire que si ça ne se retourne pas, l’aventure s’arrête là m’a donné énormément de stress. Et puis, j’ai vu le public qui me faisait des signes pour m’encourager et là, j’ai réalisé qu’il fallait avant tout chanter pour eux et non pas pour les coachs. Je crois que c’est vraiment le public qui m’a permis de me libérer et de finir ma chanson. Mais franche- ment, quand tu regardes l’émission dans ton canapé, ce n’est pas pareil. On est a 10 000 km de ressentir une telle pression.
– Que se passe-t-il dans votre tête lorsque vous voyez les fauteuils se retourner ?
Un grand soulagement et un tel bonheur à la fois que je me suis sentie ailleurs… Je n’ai pas les mots pour décrire à quel point c’est magique.
– Pourquoi le choix de Jenifer contre celui de Florent Pagny ?
J’adore Florent Pagny, mais j’ai toujours eu une préférence pour Jennifer lors des anciennes émissions. Et j’avais envie de travailler avec une femme. Je ne regrette pas du tout mon choix de coach. Jennifer est quelqu’un de sensible, qui saura me conseiller et m’orienter plus tard, j’en suis persuadée.
« L’essentiel, c’est de prendre du plaisir »
– Pourquoi le rock, toujours le rock ?
Tous ceux qui me connaissent le savent, j’adore le rock. Pour moi, c’est une musique vraie et qui me parle. Sur les auditons à l’aveugle, on doit montrer le maximum de nous-mêmes en 1 mn 30. Je suis une rockeuse et je l’assume. Après, si j’ai la chance de continuer cette aventure, peut-être que j’aurais envie de montrer d’autres facettes de ma voix et ça sera avec plaisir que je le ferai car moi, mon kiff, c’est de chanter. Quel que soit le style, j’arrive toujours a prendre du plaisir.
– Êtes-vous prête à aller vers un autre registre?
Oui, bien sûr, c’est le jeu. Et comme je vous le dis, l’essentiel c’est de prendre du plaisir. Je pense que je suis assez polyvalente pour pouvoir changer de registre quand le moment sera venu… Mais passons les battles d’abord !

– Quel est votre but en participant à cette émission qui est, apriori, assez éloignée de votre univers rock’n’roll?
Ah! J’attendais cette question. Tout simplement aller à la rencontre de mon public. Cette émission touche une audience extra large et pour moi, c’est le moyen de faire découvrir mon univers musical à un maximum d’auditeurs. Ça m’aiderait aussi à m’entourer de professionnels qui pourraient m’aider à développer ma carrière. Il faut dire qu’à La Réunion, on a le soleil mais pour vivre de sa musique, ce n’est pas tous les jours facile.
– L’ado qui chantait sur les bancs du lycée Roland-Garros à la fin des années 1990 serait-elle fière de la chanteuse que vous êtes devenue?
Fière, je ne sais pas si c’est le mot exact mais heureuse, oui ! Yeah!

« Encore les larmes aux yeux » Interview – Le Quotidien

« Encore les larmes aux yeux »

Après avoir brillé lors de la première émission de The Voice samedi soir sur TF1, Emma Shaka est rentrée à La Réunion hier matin. Entretien exclusif avec une rockeuse tamponnaise toujours émue, mais qui garde les pieds sur terre.

Le Quotidien de la Réunion – mardi 14/01/14
La saison 3 de The Voice, émission la plus regardée de France, a démarré samedi soir sur TF1. Près de 10 millions de téléspectateurs y ont découvert Emma Shaka, chanteuse bien connue de la scène rock réunionnaise, qui a convaincu les coachs Florent Pagny et Jennifer avec sa reprise tout en puissance de Purple Rain (Prince). À peine de retour sur son île, la chanteuse tamponnaise nous a livré ses premières impressions.
– Vous venez d’atterrir, mais êtes-vous redescendue de votre petit nuage?
Non, toujours pas ! C’est un truc de malade ce qui m’arrive. Je suis super heureuse et complètement bouleversée. Toujours aussi émue. Quand quelqu’un comme Florent Pagny vous dit que « vous envoyez sa race », c’est énorme!
– Vous êtes rentrée à La Réunion ce matin (lundi matin, ndlr), mais rassurez-nous, The Voice ne fait que commencer?
Oui, je suis arrivée ce matin. Pour l’instant, j’ai passé les auditions à l’aveugle. La prochaine étape, ce sont les battles. Je n’ai pas encore reçu le calendrier, mais je stresse déjà, car le choix de la chanson peut être décisif.
– Vous avez voulu garder le secret de votre participation jusqu’au bout. Il paraît que même votre maman ne savait pas. Pourquoi ?
Tout simplement parce que je voulais qu’elle le voit avec toute la magie de l’émission et vrai- ment, l’effet surprise a été de taille. Elle est très heureuse de ma prestation et tellement fière de moi que j’en ai encore les larmes aux yeux.
– Tout le monde a salué la qualité de votre prestation : comment s’est fait le choix du titre ?
Oui, c’est hallucinant d’avoir eu autant de bonnes critiques de la part des quatre coachs. Je n’avais jamais chanté cette chan- son lors de mes concerts. C’est un morceau qui me rappelle beaucoup de souvenirs d’ado. J’ai donc proposé le titre, mais le choix était risqué car toucher à Prince, ça demande beaucoup d’audace, comme dit Garou.
– Vous sembliez terriblement stressée sur les premières me- sures et puis, tout à coup, vous avez envoyé, vous vous êtes libérée, c’est ça ?
Oui, carrément. Quand je suis montée sur scène, je me suis dit « Woh… Ah ouais, quand même ». Voir les quatre fauteuils de dos et se dire que si ça ne se retourne pas, l’aventure s’arrête là m’a donné énormément de stress. Et puis, j’ai vu le public qui me faisait des signes pour m’encourager et là, j’ai réalisé qu’il fallait avant tout chanter pour eux et non pas pour les coachs. Je crois que c’est vraiment le public qui m’a permis de me libérer et de finir ma chanson. Mais franche- ment, quand tu regardes l’émission dans ton canapé, ce n’est pas pareil. On est a 10 000 km de ressentir une telle pression.
– Que se passe-t-il dans votre tête lorsque vous voyez les fauteuils se retourner ?
Un grand soulagement et un tel bonheur à la fois que je me suis sentie ailleurs… Je n’ai pas les mots pour décrire à quel point c’est magique.
– Pourquoi le choix de Jenifer contre celui de Florent Pagny ?
J’adore Florent Pagny, mais j’ai toujours eu une préférence pour Jennifer lors des anciennes émissions. Et j’avais envie de travailler avec une femme. Je ne regrette pas du tout mon choix de coach. Jennifer est quelqu’un de sensible, qui saura me conseiller et m’orienter plus tard, j’en suis persuadée.
« L’essentiel, c’est de prendre du plaisir »
– Pourquoi le rock, toujours le rock ?
Tous ceux qui me connaissent le savent, j’adore le rock. Pour moi, c’est une musique vraie et qui me parle. Sur les auditons à l’aveugle, on doit montrer le maximum de nous-mêmes en 1 mn 30. Je suis une rockeuse et je l’assume. Après, si j’ai la chance de continuer cette aventure, peut-être que j’aurais envie de montrer d’autres facettes de ma voix et ça sera avec plaisir que je le ferai car moi, mon kiff, c’est de chanter. Quel que soit le style, j’arrive toujours a prendre du plaisir.
– Êtes-vous prête à aller vers un autre registre?
Oui, bien sûr, c’est le jeu. Et comme je vous le dis, l’essentiel c’est de prendre du plaisir. Je pense que je suis assez polyvalente pour pouvoir changer de registre quand le moment sera venu… Mais passons les battles d’abord !

– Quel est votre but en participant à cette émission qui est, apriori, assez éloignée de votre univers rock’n’roll?
Ah! J’attendais cette question. Tout simplement aller à la rencontre de mon public. Cette émission touche une audience extra large et pour moi, c’est le moyen de faire découvrir mon univers musical à un maximum d’auditeurs. Ça m’aiderait aussi à m’entourer de professionnels qui pourraient m’aider à développer ma carrière. Il faut dire qu’à La Réunion, on a le soleil mais pour vivre de sa musique, ce n’est pas tous les jours facile.
– L’ado qui chantait sur les bancs du lycée Roland-Garros à la fin des années 1990 serait-elle fière de la chanteuse que vous êtes devenue?
Fière, je ne sais pas si c’est le mot exact mais heureuse, oui ! Yeah!

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